Un championnat de France n'est jamais une course facile. Acte I de mes objectifs 2008, Belfort était une étape importante de ma saison. J'étais en forme, des bras et des jambes à la hauteur de ma préparation, une certaine confiance en moi, une frustration (Dunkerque, crevaison) à oublier et la mayonnaise devait bien prendre.
Au final, une banale 11ème place (10ème français) loin de mes ambitions de top 5. Certains ont réussi à saisir l'occasion comme Yohann Vincent, too strong cette saison, et Nicolas Becker, rider killer !
Pour moi, une natation plutôt "fast and furious", et un vélo ON/OFF selon l'humeur de chacun. J'ai comblé pas mal de trous, j'ai fait ma part de boulot, j'ai tenté plusieurs fois de m'extirper des ces gluants triathlètes. En vain, avec une pancarte "Batelier" grande comme le lion Belfortain, je n'avais guère de marge de manoeuvre.
En càp, après un départ prudent, je rejoins Sylvain Dodet au 3è Km pour subir une douleur intestinale brutale. Impossible de respirer, de parler et ne parlons pas de courir. Pendant plus d'1 km, c'est le calvaire, je suis à 10 kmh, je suffoque, j'appuie comme un âne sur ce point douloureux . Je passe alors de la 6ème à la 16ème place. Je prends à l'occasion un beau carton jaune qui me fait souffler quelques instants plié en 4. La raison ? Une jugulaire de casque retirée prématurément dans la 2ème transition. Va falloir que je fasse une révision du neurone responsable de cette dé-coordination fâcheuse (2ème fois après le GP d'Embrun 2007).
Ce Stop and Go digéré, le mal se fait progressivement la malle. Je remonte alors mes adversaires qui avaient profité de ma décélération pour porter l'estocade. Mes jambes sont pourtant très bonnes, seul ce rupteur digestif m'empêche de m'exprimer pleinement. Je repèche également tout à la fin le pauvre David Hauss qui a goûté à l'indigérable Mr Macadam.
Décidément, le triathlon n'est parfois pas très digeste...
